Le concours du Stade nautique du Roucas blanc vise à réorganiser et valoriser l’actuelle anse du Roucas, sur le littoral sud à Marseille. L’atelier Mira y a participé en tant que paysagiste au côté des architectes Ferrier Marchetti, et des bureaux d’études Etamine, Colas, Setec et Lasa. Ce concours en conception-réalisation avait pour but de dessiner le stade nautique accueillant les futurs Jeux olympiques de 2024 mais aussi et surtout de proposer un équipement pérenne pour la ville de Marseille, ouvrant la pratique de la voile à un plus large public et offrant de nouveaux espaces publics sur la mer.
Le projet paysager est envisagé comme une porte d’entrée vers le Parc balnéaire du Prado et le Parc national des Calanques; c’est un paysage méditerranéen conçu comme une amorce -écologique et sociale- vers le Prado, cet espace public fort, très approprié par les marseillais.
L’ensemble du projet paysager est travaillé comme un écosystème : il tire parti des conditions de sol, de l’implantation du bâti, de la protection au vent pour créer une mosaïque de différents milieux et paysages qui ramènent de la biodiversité sur le site et proposent de nouveaux usages. La situation de l’anse du Roucas – zone inondable à l’embouchure de l’Huveaune, et site en bordure littorale – nous ont permis de donner une attention particulière aux enjeux de perméabilité des sols et d’amélioration de la biodiversité.
La ligne du bâti vient redonner une lisibilité et une organisation au site tant au niveau du paysage que de la mobilité, le paysage s’enroule autour de sa trame concentrique.
Les glacis de mise à l’eau des bateaux, vaste étendue minérale -entièrement perméable-, contrastent avec la végétation encadrant le site. La position arquée des bâtiments crée une protection Mistral qui nous permet de venir planter des lisières d’arbres méditerranéens qui viennent qualifier la limite entre le stade nautique et l’espace public, proposer des zones d’ombre mais aussi intégrer les zones de stationnement et de desserte technique.
L’ensemble déblais issus des terrassements sont réutilisés pour surélever la butte existante, et créer une colline de jardins secs, en belvédère sur la mer.
Les toitures des bâtiments proposent des profondeurs de sol (de 50cm à 80cm) qui permettent de travailler de véritables jardins secs. Une toiture accessible en lien avec le parc balnéaire du Prado par le biais de passerelles permet un prolongement de l’espace public et donne à voir toute l’anse et la préparation de la voile.
Sur l’ensemble du site, les techniques du jardin sec sont mises en place pour proposer un jardin adapté et économe en eau.